Date de parution : 01/07/2021

Résumé : Cet ouvrage majeur sur les guérillas anti-franquistes de 1936 à 1960 comble un véritable vide historiographique.  Une fois la Guerre civile espagnole (1936-1939) terminée, les vainqueurs ont continué une traque sans pitié contre les opposants. Des milliers d’hommes et de femmes républicains ont été  obligés de fuir et de se cacher dans les zones les plus inhospitalières d’Espagne. Au sein des montagnes  s’est forgée une organisation de résistance antifasciste : le maquis, qui fut le mouvement d’opposition le plus conséquent au régime de Franco.Considérés comme des héros en France, ces guérilleros furent traités en délinquants, assassins et bandits de grand  chemin  dans leur pays. Ils formèrent des foyers qui ont fait vaciller le régime, qui s’est chargé de les effacer de l’histoire officielle. Face à l’impossibilité d’en parler librement, la mémoire de ce mouvement n'a survécu que grâce aux témoignages que ses protagonistes et leurs proches ont transmis à leurs enfants.Maquis reconstitue cette épopée en détail, reconstituant pour la première fois tous les morceaux du puzzle. On y suit les premières guérillas autonomes, le rôle des services secrets anglais et américains durant la Seconde Guerre mondiale, les conséquences de la Guerre froide, le retour de l’état de guerre dans plusieurs régions, la fabrication de faux maquis par le régime, les nouveaux massacres qu’il va déclencher et l’incompétence criminelle des partis républicains en exil. Il y est aussi question des guérillas urbaines, dont certaines perdureront jusqu’aux années 1960.Secundino Serrano est l’un des meilleurs spécialistes en études anti-franquistes. Il s’est basé sur une documentation exhaustive pour recueillir ce legs, le débarassant du mythe et des légendes. Il tire ainsi de l’oubli un des chapitres les plus méconnus de l’histoire espagnole : la guerre de « Ceux des montagnes » pour la liberté.  Secundino Serrano est historien spécialiste de l’après-guerre d’Espagne et de l’exil républicain. Porte-parole du Centre d’archives générales de la guerre civile espagnole, il enseigne à l’Institut d’études supérieures Legio VII de Léon. Il est l’auteur d'une douzaine de livres.  Ouvrage traduit de l’espagnol par Pierre-Jean Bourgeat