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Introduction critique au droit naturel

Introduction critique au droit naturel

Editeur(s) BOLEINE
Date de parution : 13/05/2025

Résumé : Javier Hervada – Introduction critique au droit naturel Il s’agit de la traduction française de l’oeuvre très connuedu professeur Javier Hervada, déjà amplement diffusée en Espagne. Les voix qui vont à contre-courant, surtout lorsqu'elles ne sontpas le fruit d'un désir de se distinguer, mais reflètent une honnête cohérenceintellectuelle, attirent toujours l'attention et valent la peine d'êtreécoutées. C’est le cas une fois encore du nouvel ouvrage, Introduction critiqueau droit naturel, dont l’auteur, le professeur Javier Hervada, est directeur dela revue sur les fondements des institutions juridiques et des droits de l'homme"Persona y Derecho". Bien que les deux volumes du Compendium de droit naturel,dont le professeur Hervada est également l'auteur avec le professeur SanchoIzquierdo (voir la recension dans "lus Canonicum" XXI (1981) 487-492), nouspensons qu'avec cette Introduction critique, une première partie du traitementscientifique du droit naturel peut être considérée comme achevée : la partiegénérale. À partir de perspectives qui, pour ceux quine connaissent pas son abondante bibliographie antérieure, sembleront originaleset inédites, bien qu'enracinées dans les voix les plus dissociées du passé, leprofesseur Hervada propose un examen critique de la problématique du droitnaturel. Mais son objectif n'est pas d’aboutir à une autre théorie sur le sujet.En effet, il est possible de construire des théories sur le droit naturel – quine sont d'ailleurs guère originales –, il est possible de solliciter sonintelligence pour trouver une formulation complète qui réponde à la question deson essence (le quid ius de la distinction terminologique kantienne), une voieouverte et louable, mais en dehors des intentions de l'auteur. Le professeurHervada fait une science du droit naturel, il étudie le quid iuris, "ou, pour ledire plus génériquement, les divers éléments naturels du droit en vigueur, et,par conséquent, les principes naturels de l'ordre juridique par rapport à saréalisation pratique" (p. 183). S'il s'agit là d'une limitation – si je puisdire – « par le haut », du contenu de l'ouvrage, qui n'est pas une philosophiedu droit, « par le bas », la science du droit naturel « se distingue – et celaest fait dans l'ouvrage – des différentes branches de la science juridique. Ense limitant à la seule justice naturelle, la science du droit naturel serestreint en raison de son objet, marginalisant tout ce qui appartient à lascience du droit positif ». Le droit naturel est une spécialisation au coeur dela science du droit – et non une branche dont les autres pourraient plus oumoins se désintéresser, puisque « toutes les branches doivent connaître,synthétiser et harmoniser le droit naturel et le droit positif » – qui contribueà perfectionner la science du droit dans son ensemble et ses différentesbranches, en partageant avec elles sa finalité et, par conséquent, sacaractérisation formelle (voir p. 148). Cet effort deconcordance dans les contenus, avec cette « localisation » systématique de lascience du droit naturel, justifie l'adjectif « critique » dans le titre dulivre. Mais il y a plus : nous avons dit que le livre évite la théorie, et lefait est que tout au long des 187 pages, il ne parle pas, n'élabore pas, maisdécrit une réalité : « quand nous parlons de droit naturel, ce dont nousparlons, c'est de l'homme qui est la réalité centrale de la société ; l'homme nese présente pas aux autres comme un être que l'on peut traiter par caprice, maiscomme un être digne et exigeant, détenteur de droits inhérents à son êtrepropre. En outre, la dignité de l'homme est le fondement de tous les droits, desorte qu'en dehors du respect de ce que l'homme est et représente, il n'y a pasde droit, mais seulement de l'arrogance et de l'injustice, même si lesinstruments de l'injustice prennent la forme de la loi » (p. 11). L'homme est le détenteur de l’essentiel du droit, de ce qui estjuste, et à qui il faut donner ce qui lui appartient – ou exiger, pour qu'il ledonne, ce qu'il possède injustement. « Ce qui est sien », qui l'est par le faitd'être homme ou parce que les hommes le lui accordent : dans le premier cas, ils'agit du droit naturel. Par conséquent faire du Droit naturel une scienceconsistera à décrire l'ensemble ce qui est juste par nature (PartieSpéciale). Mais cette partie générale doit êtreprécédée d'une étude de la notion, de la méthode et du développement historiquede la discipline ; ces dernières ayant été traitées dans les deux volumesprécités, le plan de l'ouvrage que nous présentons, précédé d'une Introduction,commence par une analyse de ce qui est juste et de la justice (p. 115). Le pointde départ de cette analyse est, tout simplement, le fait que les choses sontpartagées : "Tout n'appartient pas à tout le monde, tout n'appartient pas à lacommunauté humaine (...). Les choses, étant attribuées à un sujet, étantréparties, passent sous l’autorité d’un homme ou d'une collectivité : elles sontà lui" (p. 25). C'est un fait ét...
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18.00 €

Fiche technique
Ean : 9782490081516
Rayon(s) :
Pages : 250
Poids : 3 g
Hauteur : 210 cm
Largeur : 140 cm
Epaisseur : 11 cm