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Revue Savoir/Agir n° 64

Revue Savoir/Agir n° 64

Editeur(s) CROQUANT
Date de parution : 03/10/2024
Série(s) : REVUE SAVOIR/AGIR

Résumé : En mars 2024, Tony Estanguet président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 appelle, par voie de presse, les organisations syndicales à une « trêve sociale » pour ne pas perturber la « fête » des JOP. L’appel ne semble pas avoir été entendu puisqu’au cours de ce même mois, le syndicat Force Ouvrière (FO) dépose un préavis de grève, suivi en avril de plusieurs autres dépôts par la Confédération générale des travailleurs (CGT). Les préavis de grève, tout comme les « menaces » de grèves, jouent comme des moyens de pression utilisés par les organisations syndicales dans le cadre de négociations et/ou de revendications face au patronat. Pendant cette même période précédant les JOP, la formule « l’important c’est de participer » est transformée dans le cadre d’une communication gouvernementale et interministérielle en un slogan : « L’important c’est de se préparer ! ». Cet appel vise à inciter un maximum de personnes à anticiper les perturbations que les JOP impliquent, notamment en termes de déplacements dans l’espace public. Les JOP, en tant que méga-événements, bouleversent l’ordre ordinaire des choses. Si les JOP constituent une fête à bien des égards, ils ne sont pas exempts de contestation en amont de leur déroulement, pendant les événements eux-mêmes mais aussi après qu’ils se sont tenus. En ce sens, nous mobilisons l’expression « envers du décor olympique » dans le cadre de ce dossier de façon à explorer les coulisses de cet événement. La question transversale aux contributions de ce dossier est la suivante : quelles sont les composantes des contestations des JOP ? En effet, les JOP font l’objet de contestations de plus en plus en visibles mais aussi organisées. La dimension planétaire de l’événement et son ampleur – dépenses, nombre de compétitions, marchandising, etc. – en font un méga-événement à forte visibilité médiatique. Les JOP attirent des métropoles candidates dont les compétitions sont scrutées. L’engagement dans cette compétition vise, pour les métropoles, des attendus de ressources économiques, mais aussi – et surtout – symboliques. La participation des citoyens et citoyennes des métropoles et pays concerné·es, dans le processus de candidature mais aussi de déroulement des JOP, semble faible malgré des discours de promesse, voire l’introduction de critères en ce sens dans le processus de sélection. Poser la question de la contestation renvoie à se pencher sur les thèmes qui sont les objets de ces contestations, les actrices et acteurs qui les portent, celles et ceux qui cherchent à les limiter ou les empêcher, mais aussi sur ce qu’il reste de l’événement lorsqu’il est achevé. Ce dossier consacré à l’envers du décor olympique se compose de contributions éclairant plusieurs composantes des contestations des JOP : les coulisses de la fabrique de l’événement ; les modalités de contestation de celui-ci ; les conséquences des aménagements des JOP sur les environnements ; les coûts des médailles. Ces différentes contributions nous conduisent enfin à inviter à une analyse interdisciplinaire des contestations des JOP. Dans les coulisses de la fabrique de l’événement Les quatre premières contributions du dossier éclairent, à partir de plusieurs entrées, les façons dont les JOP sont organisés et le cadre événementiel dans lequel ils se déroulent. C’est en ce sens que Sébastien Fleuriel retrace d’abord dans son article les conditions d’accroissement de l’événementialisation de la pratique sportive. Cette hausse contribue selon l’auteur à masquer – voire empêcher – une politique de développement sportif. Les JOP sont pour Sébastien Fleuriel emblématiques de cette tendance à chercher des ressources symboliques par la performance sportive, par le nombre de médailles gagnées ou encore par l’obtention de records sportifs plutôt que par une politique incitant, accompagnant et soutenant la pratique sportive pour toutes et tous. Le soutien du sport fédéré et compétitif, plutôt que celui d’un soutien pluriel des formes que peut prendre la pratique sportive, conduit le sociologue à souligner que cet encouragement élitiste se fait au détriment de l’intérêt général. L’événement repose sur un agenda qu’analysent Nathalie Fabry et Sylvain Zeghni. L’autrice et l’auteur montrent, à partir des orientations du CIO, combien l’adhésion des citoyens et citoyennes ou encore les impacts environnementaux sont devenu·es des critères majeurs intégrés à l’agenda. Pour autant, bien que ces derniers soient affichés comme centraux, ils le sont peu dans les faits et renvoient dès lors à certains paradoxes. Malgré des bilans post-JOP pointant de mêmes problématiques, la projection immédiate vers les prochains Jeux conduit à ne pas constituer de mémoire, ce qui invite à se questionner sur les modalités d’évaluation de ce qui relève, au moins sous certains des aspects des JOP, de politiques publiques. L’événement repose sur une fabrique de son déroulement mais aussi de ce qui e...
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Fiche technique
Ean : 9782365124409
Rayon(s) :
Pages : 1500
Poids : 3 g
Hauteur : 230 cm
Largeur : 160 cm
Epaisseur : 10 cm